L’entretien professionnel en questions

Au 7 mars 2016, tous les salariés ayant deux ans d’ancienneté, devront avoir bénéficié d’un premier entretien professionnel, et ce quelle que soit la taille de l’entreprise.

La réforme de la formation professionnelle a, en effet, rendu obligatoire cet entretien tous les deux ans et au retour de certains congés.

Or, selon les résultats de l’étude IFOP menée en septembre 2015 pour TAC Conseil, seuls 14% salariés des entreprises de plus de 250 salariés aurait bénéficié d’un entretien professionnel.

Il reste donc environ 5 mois à toutes les autres pour répondre à leurs obligations légales ainsi qu’aux principales questions qui en découlent.

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Qui fait passer l’entretien professionnel ?

Si les RH semblent les mieux placés pour accompagner le salarié dans la mise en œuvre de son projet d’évolution professionnelle, ils risquent de se retrouver rapidement débordés face au nombre d’entretiens à mener.

Quant aux managers qui ont l’avantage de connaître leur équipe et de les rencontrer régulièrement, ils ne sont pas toujours rompus aux outils de la formation professionnelle ni à la vision transversale de l’employabilité dans l’entreprise.

Le dissocier totalement de l’entretien d’évaluation ?

L’entretien professionnel est à distinguer de l’entretien d’évaluation des compétences, certes, mais rien n’interdit de les mener l’un à la suite l’autre. D’autant plus que les questions du projet, de l’évolution et de la formation professionnelle sont de plus en plus souvent abordées lors de l’entretien d’évaluation.

Pour autant, les convocations devront être distinctes tout comme les supports d’entretiens.

Difficile de répondre à ces questions sans se prendre en compte la taille de l’entreprise, son organisation, sa culture managériale.

Une seule certitude : les liens entre RH et managers devraient se renforcer, dans un travail conjoint et complémentaire.